A propos de motorbikepacker

Passionné de moto et avide d'aventure, le choix du sidecar s'est imposé rapidement: ce moyen de transport permet de transporter ses bagages tout en profitant de l'environnement. Contrairement à la voiture, on n'est pas derriere la vitre d'un aquarium: on s'imprègne des décors, des odeurs, des paysages…

Il faut également ajouter à ça le cachet sympathie du sidecar: lorsque vous choisissez un véhicule comme ça vous êtes certain de rameuter des curieux a chaque arrêt. Idéal pour une immersion totale. Là où le touriste lambda n'arrive qu'avec sa curiosité, je peux partager la mienne avec les locaux qui m'abordent pour en savoir plus.

Enfin l'Europe… surtout l'Europe de l'est. Le charme de ces pays figés dans la guerre froide est fascinant. Ce qui me plaît c'est la différence de culture avec l'hexagone: lorsqu'on arrive dans ces pays on est réellement dépaysé. Cette différence est beaucoup moins marquée si on part dans des pays limitrophes(Autriche, Italie, Espagne…). Paradoxalement, la culture russophone étant proche de la culture française, l'intégration y est facile et aide à créer des liens. Passée la barrière de la langue (et surtout de l'alphabet cyrillique), tout est possible.

Voyager sans date de retour c'est comme louer un appartement: sauf cas particulier on ne sait jamais vraiment jusqu'à quand on y est. Une question que beaucoup me (et se) posent quand je présente mon projet, c'est “tu rentres quand?”. Pour le commun des mortels, voyager devrait se faire sur une période définie et tout devrait être millimétré. Mais pourquoi? N'ayant ni enfant, ni emploi salarié, ni crédit a rembourser, je n'ai aucune raison de m'imposer une telle contrainte ! 

Histoire de garder les pieds sur terre je me dis que je repasserai en France d'ici un an ou deux mais cette idée ne m'enchante pas beaucoup. Les pays qui m'attirent sont en Europe de l'est, ce qui implique un grand voyage aller/retour qui n'est pas très intéressant donc tant que je n'ai pas de nécessité a rentrer, je continue!

C'est du moins ce qu'on pourrait penser en me lisant. La réalité est un peu différente: je continue à travailler pendant que je voyage, ce qui me permet de m'affranchir de date de retour. Plus qu'un séjour à l'étranger, j'expérimente un nouveau mode de vie qui consiste à changer de port d'attache régulièrement pour être fréquemment re-stimulé par mon environnement. Certains choisissent de mettre 1000€ dans un appartement parisien minuscule, j'ai fait le choix de consacrer la moitié de cette somme à un loft avec vue sur la mer en Croatie, un châlet dans les reliefs bosniaques ou une yourte en mongolie.

De mon point de vue, c'est le changement qui permet de garder un regard neuf sur les choses qu'on entreprend. En changeant de lieu on est stimulé par les expériences de personnes différentes et influencé par leur regard sur la vie.